Le 1er avril 1964, l’ingénieur Jean-Guy Rodrigue (1937-2013) et 75 autres ingénieurs mettent sur pied le plus important syndicat d’ingénieurs au Canada : le Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec (SPIHQ).
En mai 1965, ce sont les ingénieurs du SPIHQ qui font la toute première grève de l’histoire d’Hydro-Québec. Pendant 5 semaines, 250 ingénieurs débrayent afin de faire reconnaître la juridiction de leur syndicat. Le SPIHQ obtient alors une reconnaissance « volontaire », lui assurant la juridiction sur 443 personnes, incluant presque tous les ingénieurs et chefs de division.
En 1966, Hydro-Québec effectue certains réaménagements administratifs : le SPIHQ y perd plusieurs de ses membres. Une seconde grève est alors déclenchée avec pour enjeu le rétablissement de la juridiction obtenue précédemment. Après 13 semaines de grève, le Syndicat obtient sa reconnaissance et signe sa première convention collective.
En 1969, un changement au Code du travail vient encore une fois bousculer la juridiction du SPIHQ. C’est donc avec Marcel Pépin de la CSN, René Lévesque, ministre des Richesses naturelles, et Pierre Laporte, ministre du Travail, que Jean-Guy Rodrigue discute et qu’une loi d’exception est adoptée.
Cette même loi régit toujours l'accréditation du SPIHQ. Fidèle aux idéaux de ses fondateurs qui n'ont rien perdu de leur pertinence, le SPIHQ travaille à ce que ses membres aient de bonnes conditions de travail, veille à préserver leur intégrité professionnelle et prend la place qui lui reviens dans les débats de société.
Nous pouvons dire MERCI à Jean-Guy Rodrigue et à ses confrères qui se sont battus avec ardeur pour la fondation du Syndicat. Suivre la voie qu’il a tracée constitue certes la meilleure façon d’honorer sa mémoire.